Kheloui Lounès, le cheikh inspiré de la chanson kabyle

Kheloui Lounès, le cheikh inspiré de la chanson kabyle

Il avait cherché la lumière durant de longues années. Avec des mots profonds et des mélodies captivantes, il s’était fait un nom chez les puristes, chez les connaisseurs, dès le début des années 1980. Persévérant, Kheloui Lounès avait continué son chemin artistique malgré les difficultés, malgré l’ingratitude de certains. Cette persévérance avait payé : au fil du temps, il est devenu le cheikh inspiré de la chanson kabyle. Sur les traces de son idole, cheikh El Hasnawi, Kheloui Lounès a réussi à créer son propre style, sa propre touche artistique. Il est souvent question de l’amour contrarié et de la séparation dans l’œuvre de cheikh Kheloui Lounès. Mais cet amour là, pur et infini, ne vient pas toujours étancher la soif de l’être en quête d’un certain idéal ; la société et le malentendu s’avèrent, parfois, des obstacles qui réduisent à néant la passion. Cheikh Kheloui Lounès se pose des questions sur le bonheur, sur le malheur, sur la jeunesse qui s’enfuit. Dans certains de ses textes, il n’est pas loin d’un mystique qui ose regarder loin de l’absurdité de la vie, qui raconte son désir de suivre les Ikhwan quand ils se perdent harmonieusement dans leurs chants. Cheikh Kheloui Lounès, c’est une longue épopée musicale. Une épopée heureuse qui l’a fait voyager. La Kabylie, l’Algérie, la France, l’Amérique : il s’est produit sur beaucoup de scènes avec, toujours, une belle et magnifique osmose avec ses admirateurs. En Californie et à Montréal, entre autres, il s’était surpassé malgré la maladie. Comme Lounès Matoub, cheikh Kheloui Lounès avait également rendu un vibrant hommage à la JSK dans une belle chanson prenante et rythmée. Dans certaines de ses compositions, cheikh Kheloui Lounès avait audacieusement mélangé son précieux chaâbi au flamenco andalou ; le résultat fut magnifique ! C’est dire que tout était possible avec le cheikh Kheloui Lounès, paix à son âme !